Critique de The Devil's Bath : la dernière horreur de Shudder est une catastrophe diabolique...

Critique de The Devil's Bath : la dernière horreur de Shudder est une catastrophe diabolique…

Résumé

  • Le Bain du Diable, qui se déroule en Autriche en 1750, suit les rêves d'Agnès, une femme profondément religieuse, dont les attentes sociales brisent les rêves de bonheur. Sa descente dans le désespoir et la foi erronée mène à un dénouement sombre et dérangeant.

  • Veronika Franz et Severin Fiala explorent les limites de l’esprit humain et les dangers de limiter une personne aux tâches et aux obligations.
  • La performance exceptionnelle d'Anja Plaschg ancre le film, mettant en scène le déclin émotionnel d'Agnès.

Les scénaristes-réalisateurs Veronika Franz et Severin Fiala ont l'habitude de créer des films dérangeants qui restent dans la psyché du public. Le duo Goodnight Mommy et The Lodge nous offre un nouveau film d'horreur Shudder qui s'inspire de l'histoire, mais dont la résonance est indéniable. Une atmosphère troublante, des images sinistres et une histoire effrayante sont désormais la norme pour ce duo dynamique, et The Devil's Bath (2024) est une expérience vraiment intense.

Le Bain du Diable (2024)

Réalisatrice Veronika Franz, Severin Fiala

Date de sortie 8 mars 2024

Studio(s) Ulrich Seidl Filmproduktion , Heimatfilm , coop99 filmproduktion

Les écrivains Veronika Franz , Severin Fiala

Acteurs Anja Plaschg, Maria Hofstätter, David Scheid, Natalija Baranova, Claudia Martini

Durée 120 minutes

Développer

Le Bain du Diable se déroule en 1750 en Autriche et suit Agnès (Anja Plaschg), une femme profondément religieuse inspirée par Eva Lizlfellnerin, une femme de Haute-Autriche qui a commis un crime horrible. Agnès a un amour attachant pour la nature, les plantes et les insectes, mais son environnement ne favorise pas la recherche du bonheur. Elle épouse son amour et pense que la vie recommence, mais les attentes de la société brisent ses rêves de famille et de bonheur. Ce qui se passe après que le désespoir s'est installé envoie Agnès sur un chemin sombre et une action qui n'existe pas dans le vide.

Le dernier bain du diable est une représentation époustouflante du désespoir et d'une foi erronée

Le film tisse une histoire fascinante sur les limites de l'esprit humain. Le Bain du Diable est l'exact opposé d'une histoire pleine d'espoir. C'est un récit édifiant sur les dangers de limiter un être humain à des corvées et des obligations. Agnès fait preuve d'un cœur bon et prend soin de son environnement, mais elle ne peut pas se sentir épanouie ni rechercher le vrai bonheur. Alors elle craque. C'est un long et pénible chemin vers le point culminant qu'Agnès orchestre pour elle-même, mais j'ai ressenti de l'empathie et de la satisfaction en la voyant prendre la décision pour elle-même et la mener à bien. Aussi terrible que soit cette décision, elle y trouve une certaine paix.

Le Bain du Diable nous fait ressentir toutes les émotions et nous hante longtemps après la fin de l'histoire.

Le meilleur aspect du film est la montée en puissance : l'écriture est si prudente pour ne pas nous faire détester tout le monde. Au lieu de cela, nous nous retrouvons, comme Agnès, à plaider silencieusement pour le changement, tout en reconnaissant qu'elle et tout le monde ne savent pas comment s'écarter de ce chemin rigide. L'histoire est complexe et informative, augmentant l'anxiété à des niveaux ingérables. Franz et Fiala font preuve d'une grande patience, chaque scène tissant son histoire complexe avec des images convaincantes. Le film ne repose pas sur des sursauts de peur ou des visuels trop grotesques.

Les réalisateurs nous mettent à la place d'Agnès, nous entraînant plus profondément dans son désespoir, qui peut sembler méthodique et calculé par sa communauté et Dieu. La déception pure et simple de ne jamais voir ses prières exaucées est palpable, mais son engagement envers sa foi, aussi agaçant soit-il, est admirable.

Les performances d'Anja Plaschg laissent une impression palpable

Le film fait un parallèle avec La Sorcière de Robert Egger, en montrant comment cette époque particulière, dominée par une conformité religieuse mal comprise et malveillante, a damné les femmes. Le Bain du Diable s'intéresse à la vie domestique des femmes, étouffées et rabaissées à un point tel que l'esprit se transforme en une bombe à retardement fragile. Chercher des réponses dans la prière parce qu'il n'y en a pas dans la communauté suscite peu de réactions et accélère le déclin mental.

Franz et Fiala font preuve d'une grande patience, chaque scène tissant son histoire complexe avec des images convaincantes.

L'histoire chargée du Bain du Diable nécessite une actrice aux compétences exceptionnelles, et Anja Plaschg est à la hauteur. La musicienne devenue actrice est une merveille à voir alors qu'elle dépeint le fort déclin d'Agnès. Ses circonstances – un mari peu aimant, une belle-mère dure, une communauté impitoyable et la douleur de l'infertilité – modifient rapidement le début plein d'espoir, qui voit Agnès exprimer chaleur et gentillesse.

Plaschg relève le défi de montrer à quel point le démantèlement de l'esprit d'Agnès par sa famille, sa communauté et sa foi est diabolique. Agnès n'est pas une mauvaise personne, mais elle fait quelque chose de mal, et c'est grâce à la performance courageuse de Plaschg que nous nous retrouvons à la fois empathiques et horrifiés.

Le bain du diable est une horreur savamment conçue

Le Bain du Diable est sombre mais vaut le détour, surtout si vous aimez vous laisser guider dans le terrier sombre et tordu du lapin de Franz et Fiala. L'horreur est un genre conçu pour défier et déranger son public, et les réalisateurs ont compris le mémo. L'histoire issue de la réalité ajoute à l'atmosphère stressante et troublante, et j'ai été pleinement absorbée de la séquence d'ouverture jusqu'à la fin amère.

Le film bénéficie d'une reproduction fidèle de l'Autriche du XVIIIe siècle, des costumes et d'une cinématographie informée. Les plans de Martin Gschlacht équilibrent la beauté naturelle de l'espace tout en permettant à l'obscurité de l'histoire de s'infiltrer puis d'engloutir chaque scène. Plaschg ancre non seulement le film avec une performance époustouflante, mais prête également ses dons à la musique, qui est influencée par son portrait, créant une connexion transparente.

Shudder est la plateforme idéale pour le film, et qu'il soit vu au cinéma ou en streaming, Le Bain du Diable nous fait ressentir toutes les émotions et nous hante longtemps après la fin de l'histoire.

The Devil's Bath est actuellement diffusé dans un nombre limité de cinémas et est disponible en streaming sur Shudder. Le film n'est pas encore classé.

En Autriche, en 1750, une femme profondément religieuse nommée Agnès vient d'épouser son bien-aimé, mais son esprit et son cœur s'alourdissent rapidement à mesure que sa vie se transforme en une longue liste de tâches et d'attentes. Jour après jour, elle est de plus en plus piégée dans un chemin trouble et solitaire qui mène à de mauvaises pensées, jusqu'à ce que la possibilité de commettre un acte de violence choquant semble être la seule issue pour sortir de sa prison intérieure.

Avantages

  • Anja Plaschg livre une performance époustouflante et complexe
  • Le bain du diable est obsédant et présente une accumulation passionnante
  • L'histoire est troublante et s'inspire intelligemment de l'histoire réelle.
  • La conception de la production et des costumes du film sont impressionnants

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